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Variétés
fruitières anciennes, patrimoine naturel ?
Inscrire
les espèces et variétés fruitières
anciennes comme éléments de notre patrimoine naturel
peut paraître à première vue une idée
saugrenue; pourtant, à y regarder de plus près,
peut-être pas si saugrenue que cela…
Un
triste constat :
Nous
percevons au fil des années la disparition des vergers,
des arbres dans les pâtures et dans les haies. Les conséquences
sont sensibles : disparition de variétés de fruits
locales et appauvrissement de la biodiversité, des écosystèmes,
des paysages.
Des
risques évidents :
Une
fois les variétés de fruits locales disparues, il
est impossible de les réintroduire, par définition.
Il s'agit bien d'un "patrimoine vivant menacé".
Déjà, en France, certaines variétés
dûment identifiées il y a 100 ans sont devenues introuvables ;
or, cette ressource génétique est indispensable
pour les espèces de demain.
Quelques
exemples de variétés anciennes localement adaptées
:
Pommes
: la Cusset, la
Nationale, Reinette grise, Belle Fleur jaune (photo
1) …
Poires
: Curé, Bon Chrétien d'hiver, Borgeate (Bargeote)…
Alors
que faire ?
Il
convient donc:
•
d'identifier les survivants de ces arbres fruitiers,
• d'interroger nos aînés sur leur connaissance
des usages, des traditions liées à ces variétés,
• de sauvegarder les variétés les plus menacées
et bien adaptées aux conditions de notre pays, en les greffant,
• de faire connaître la saveur de ces fruits oubliés,
aux qualités souvent supérieures à celles
des fruits proposés par le grand marché, en retrouvant
le plaisir de croquer des fruits frais n’ayant jamais séjourné
en chambre froide, ni parcouru quantité de kilomètres.
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photo
1 : Belle Fleur jaune
Belle
Fleur jaune selon Wilhelm Lauche dans "Deutsche Pomologie".
Wikipédia
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Lucien
Clément
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