Les
Moulins à eau en Haut Sornin
Le moulin (du latin « molinum »,
issu de « mola » : meule), désigne une installation
pré-industrielle ou semi-industrielle. Il peut être
actionné par différentes forces : la force humaine,
animale, l’eau ou le vent.
1/ Les moulins à eau apparaissent essentiellement
au XIXe siècle
Le
moulin à eau permet une productivité sans comparaison
avec celle fournie par la force humaine ou animale (ex : chaque
meule d'un moulin à eau peut moudre 150 kg de blé
à l'heure ce qui correspond au travail de 40 personnes).
Cette énergie est largement disponible dans notre région
de moyenne montagne, c'est donc celle-ci qui sera privilégiée.
Nous ne connaissons, en Haut Sornin, que des moulins à
eau, construits pour moudre le blé, faire de l’huile,
des cordages, scier le bois.
Il
semble, comme en témoigne la carte de Cassini (fig 1) qui
ne recense que 4 moulins en Haut-Sornin, que la plupart d'entre
eux soient apparus postérieurement à cette carte.
En effet, les cartes de Cassini ont été établies
de l’année 1747 à l’année 1807.
Pour notre région, nous ne remarquons que 4 moulins (repère
1) dont l’un est dénommé MOULIN THEODON,un
autre moulin Cochard. Au lieu dit « Le Grand moulin »,
malgré son nom, aucun moulin n’est représenté.
fig.
1 :
extrait de la carte de Cassini n° 86
2/
Une multitude de moulins qui témoignent d'une intense activité
Nous
pouvons imaginer qu’il y avait peu de personnel dans les
moulins à farine, l’activité étant
proportionnelle à la population locale. Ce qui peut expliquer
leur absence de la carte de Cassini, de trop peu d’importance
pour être représentés.
Sur la rivière Sornin dont une branche est limitrophe avec
la commune de Saint Igny de Vers, nous trouvons 6 moulins à
farine, 20 moulins à scier, 1 corderie, 1 pressoir à
huile.
Sur la rivière Mussy nous trouvons deux moulins à
farine et une corderie.
L’abbé
Comby dans « Histoire de Propières » nous parle
d’une forêt de feuillus, sans doute plus en taillis
qu’en haute futaie donc du bois de feu , non destiné
au sciage.
Les premières mentions de sapin remontent à la fin
du XIII° siècle et ceux-ci sont présents au
XV° siècle dans les bois de la Farge. Mais les feuillus
domineront encore longtemps.
La carte de Cassini ne fait pas état de forêt de
sapins.
Nous voyons sur la carte de Propières que les moulins à
scier sont tous situés à proximité du bois
de la Farge, ils produisaient essentiellement des planches ou
ais de sapin. Ce terme « ais de sapin » est mentionné
dans Histoire du Beaujolais : Manuscrit inédit des
XVII° et XVIII° siècle. Mémoires de P Louvet.
On appelait localement les moulins à scier « sarroir,
sarrou en patois ». Le scieur étant le « saroli
», la sciure le « sarron ».
Le terme de « sarroir » bien que d’utilisation
locale est employé par les notaires dans la rédaction
des actes (voir plus loin).
Avant
l’apparition des « moulins à scier
»,
le
façonnage des bois était manuel.
Exemple
de mécanisme d'entraînement
du
système de sciage
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Création
de la puissance du système de sciage
(moulin
à scier) à partir de l’hydraulique
Système
de sciage entraîné
par
la puissance hydraulique
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