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Les
seigneurs en Haut-Sornin (1000-1180)
Au
onzième siècle, alors que le Haut-Sornin demeure
toujours impénétrable, les territoires limitrophes
se développent : au nord le Mâconnais et au sud le
Beaujolais
Jusqu’à
la fin du dixième siècle, rien ne bouge en Haut-Sornin.
Devant
la carence totale des rois de France, des familles nobles et châtelaines
des seigneuries en plaine, partent audacieusement à la
conquête de la partie montagneuse du Haut-Beaujolais, de
part et d’autre de la ligne de partage des eaux du massif
du Saint Rigaud...
Le Onzième
siècle voit essentiellement le développement de
deux grandes familles : au
Nord, une Vicomté à l’ouest du Comté
Mâconnais et qui s'étend jusqu’à la
Loire, créée par les Comtes de Mâcon. Intéressés
essentiellement par la Bourgogne, ils délaissent l'ancien
« Pagus Dunensis » plongé dans une complète
obscurité. Cette vicomté sera dirigée par
la famille le Blanc de 1030 jusqu'à la chute de Dun (1180).
Au sud,
la maison des Beaujeu, fondée par Bérard, qui possède
une branche à Montmerle (en bord de Saône presque
en face de Belleville) dont le châtelain, Guigue, petit
fils du fondateur, est Vicomte du Lyonnais.
Guigue épouse
Euphémie, fille de Narduin, Vicomte de Mâcon. Peu
après, la charge vicomtale mâconnaise devient héréditaire.Donc,
à la mort de son beau père, Guigue de Montmerle
exerce la charge Vicomtale à la fois pour le Lyonnais et
le Mâconnais et assure par son renom d’excellents
débuts à la Vicomté Mâconnaise.
Guigue et
Euphémie n’auront qu’une fille, Béatrice,
qui épouse, au dixième siècle, Archimbaud
Le Blanc, descendant d’anciens Vicomtes du Mâconnais.
Archimbaud
Le Blanc, seigneur de Briennon (au bord de la Loire, en face de
Pouilly-sous-Charlieu: le port de Charlieu), gros propriétaire
dans la région, possède de nombreux biens à
Chauffailles, Montmelard, Gibles, Bois Sainte Marie…
Guigue, avant
de partir en pèlerinage à Rome, à la fin
de sa vie (1030), transmet à son gendre la charge de la
Vicomté Mâconnaise. La
Vicomté , la maison des Beaujeu et la famille le Blanc
se trouvent donc liées comme le montre le tableau généalogique
ci-dessous.
Archimbaud
agrandit la Vicomté de toutes ses possessions, et s’installe
dans sa capitale, la forteresse de Dun.
De nombreuses
tractations financières inféodèrent les le
Blanc aux Beaujeu et lièrent Archimbaud III et Guichard
III puis Artaud III avec Humbert III.
La Vicomté
Mâconnaise disparaît, ainsi que la famille le Blanc,
à la chute de Dun en 1180.
Jean
Mortamet
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