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Autres
voies anciennes
Voies
de communication au nord de Lyon au temps des Gallo-Romains
L’axe
majeur du réseau routier au départ de Lyon,
nouvelle capitale des Gaules, est construit au temps d’Auguste
par Agrippa, au premier siècle. Il remonte le val de Saône
jusqu’à Chalon où il se divise
en trois branches : l’une vers Autun
puis Auxerre et Paris, l’autre vers Trèves
par Langres et Toul et la troisième vers l’Est
de l’Europe par Besançon et Strasbourg.
La voie Chalon-Autun reprend en partie l’axe Eduen passant
par sa capitale, Bibracte. Cette voie est indiquée en pointillés
noirs sur la photo
1,
ci-dessous, représentant la carte des voies romaines dans
le terroir Eduen, faite par ROIDOT PELEAGE en 1856.
La
nécessité de créer d’autres voies
secondaires pour raccourcir le trajet de Lyon à
Autun, par la Saône et Chalon, ainsi que de mailler l’économie,
l’organisation sociale et religieuse par l’administration,
en un mot coloniser le pays entre la Saône
et la Loire, a conduit à tracer d’autres itinéraires
ne figurant pas sur les cartes antiques (tables de Peutinger et
itinéraires d’Antonin).
Cinq
routes départementales Gallo-Romaines irriguent ainsi la
région (photo 1)
:
photo 1
Trois
voies Nord-Sud à partir de Autun :
-
1) voie violette : Autun, Le Creusot, St
Gengoux-le-National, Cluny, Mâcon. Cette voie suit le
tracé actuel du TGV depuis Le Creusot jusqu’à
Mâcon.
-
2) voie rouge : Autun, St Vallier, Suin,
Ouroux, Avenas, Beaujeu, Belleville.
-
3) voie verte : Autun, Toulon-sur-Arroux,
Génelard, Charolles, La Clayette, Chauffailles, Les
Echarmeaux, Beaujeu, Belleville (ou depuis Les Echarmeaux
: Lyon par le Val d’Azergues). Cette route passe en
limite sud d’Azolette.
Deux
voies Est-Ouest reliant la Saône et la Loire :
- 4)
voie bleue : Mâcon, Tramayes, Dun (par une
bretelle), Chateauneuf, Charlieu. Ce fut la voie très
utilisée pour l'accès et la défense de
Dun (voir Histoire : Naissance d’Azolette).
- 5°)
voie brique : entre Loire et Saône, Charlieu
et Belleville, passant au sud d’Azolette, elle marque
la séparation entre les tribus Eduennes et Ségusiaves.
C’est « l’Iter Publicum ».
À
la fin de la domination Romaine, il y avait un excellent réseau
routier, bien entretenu, avec de nombreuses voies, en étoile,
partant de Lyon à destination des ports océaniques.
Par la suite, en absence de pouvoir politique centralisé,
l’entretien fut inexistant, quant il rentra dans les corvées
des paroisses par où les voies transitaient.
Jean
Mortamet
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