Haut-Sornin
: son histoire commence au XIe siècle
Au
milieu de ce secteur vierge, inhabité depuis des millénaires,
l’Histoire a essayé de trouver sa place
La zone du
massif du Mont Saint-Rigaud restera couverte de taillis impénétrables
et de hêtres en haute futaie pendant de nombreux siècles.
Elle ne sera
qu’à peine effleurée par les invasions du
dixième siècle. Les quelques raids hongrois ou sarrasins
passeront « en coup de vent » le long de la Saône
et ne laisseront aucune trace durable à l’intérieur
du Mâconnais. Néanmoins, certains châtelains
audacieux feront défricher le sol, en s’appropriant
de grands territoires dans le Mâconnais montagneux et commenceront
l’histoire du Haut-Sornin.
Le onzième
siècle verra le développement de deux grandes familles
de part et d’autre du massif du Saint Rigaud : au Nord les
Le Blanc, Vicomtes du Mâconnais (photo
1) et au Sud la Maison des Beaujeu, florissante
pendant de nombreux siècles.
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photo
1 : Le Maconnais primitif
Depuis
Charlemagne, le territoire de la France est divisé
en comtés, suite des Pagus calqués sur les
anciens diocèses.
Le
diocèse Lugdunensis (Lyon) date du deuxième
siècle ; il est limité au Nord par le diocèse
Eduensis (Autun, à coté du mont Bibracte,
capitale des Eduens) fondé au troisième siècle.
Au
cinquième siècle, le diocèse Matisconensis
(Mâcon), dont la paroisse d’Azolette dépendra
jusqu’à la révolution est issu de ces
deux précédents diocèses, alors que
Propieres reste rattaché au diocèse d’Autun,
en son extrême Sud/Est.
On
verra que cette différence de diocèse entre
Azolette et Propières ne permettra à Propières
de devenir une paroisse qu’à la fin du XIIIe
siècle alors qu’Azolette sera une paroisse
dès le premier tiers du XIIe siècle.
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Les Le Blanc
installeront une Maison Forte prés du domaine d’Azole,
pour protéger la forteresse de Dun, leur capitale, des
attaques venant du Sud. Cette
maison forte s’appellera AZOLETTE ou petite Azole.
Le douzième
siècle verra une lutte d’influence entre le Vicomte
et les Beaujeu qui contourneront le Haut Sornin et installeront
à l’ouest une tour de guet à Azole et à
l'est une Maison Forte à La Farge.
Un pacte scellé en 1166 entre les Comtes de la région
pour ruiner les dépendances de Cluny, amènera le
nouveau roi Philippe-Auguste à faire le siège, puis
à détruire la Forteresse de Dun en 1180 afin d’installer
son autorité comme roi de France.
Au treizième
siècle, le religieux prendra le pas sur le politique et
le rattachement de chaque paroisse à un diocèse
(Autun pour Propières et Mâcon pour Azolette) entrainera
leur indépendance jusqu’à la Révolution.
La suite de
l’Histoire en Haut Sornin sera relatée par certains
curés ou vicaires desservants de Propieres ; notre admiration
va à l’abbé Comby penseur et exégète
de l’histoire locale, puis à l’abbé
Aubonnet dévoué à Propières pendant
plus de cinquante ans comme vicaire puis curé et enfin
à l’abbé Chatelet pour son résumé
des écrits de l’abbé Comby.
Jean
Mortamet
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