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Mont
Saint Rigaud
Artaix, Saint-Maurice et le Sanctuaire du Mont d’Ajoux
Conférence
de Mario Rossi le 01/04/2013 à Propières
Les Gaulois
avaient fondé un sanctuaire au sommet du mont d’Ajoux,
aujourd’hui Mont Saint-Rigaud ; ce sanctuaire fut
par la suite romanisé. Je voudrais ici tenter d’identifier
la divinité à laquelle ce sanctuaire était
dédié.
Mais il nous faut retourner en Brionnais, au port d’Artaix
sur la Loire. L’étymologie d’Artaix
(M. Rossi 2009, pp. 59-60 et 91-95), prouve que ce fut une fondation
consacrée à Mercure, dieu du
commerce et des voies d’eau, et qu’Artaix
fut un port commercial de toute première importance.
Mais
quel dieu gaulois se cache sous le nom du dieu latin Mercure ?
Selon les plus célèbres celtisants actuels (Sergent,
Sterckx), ce n’est autre que le grand dieu Lug,
connu comme l’inventeur de tous les arts, dans
les mythes celtiques, au même titre que Mercure selon ce
que nous en dit César. Ce dieu qui a donné son nom
à Lyon, Lugdunum, est également,
comme le Mercure latin, le dieu des routes, des voies d’eau,
des carrefours et du commerce. En outre ce dieu Lug,
dans la tradition celtique, est nommé Le Voyant.
Et dans la tradition gallo-romaine, la compétence de Mercure,
donc de Lug, pour la médecine oculaire
est bien attestée. Lug, maître de
tous les arts, est un dieu polyvalent. Qu’il soit nommé
le Voyant n’a rien pour nous étonner car son nom
est apparenté à un adjectif gaulois leuk
qui signifie brillant. C’est donc Lug
qui était, selon toute vraisemblance, la divinité
tutélaire de la Fontaine d’Artaix et qui est à
l’origine de son nom actuel : la Fontaine Saint Loup
(Fig. 1), fontaine qui est censée guérir les maladies
des yeux.
Fig.1 - Fontaine saint Loup à Artaix.
Donc
Lug, le Voyant, dieu guérisseur
et divinité des sources parce que guérisseur. Mais
Saint Loup ? Le nom Lug et le mot gaulois
luko, le loup, sont phonétiquement
très proches ; leur prononciation, dès le Haut Moyen
Age, était dans les deux cas : Leu.
Il y eut confusion entre ces deux termes, confusion renforcée
par le fait qu’on a cru que le nom du loup, comme celui
de Lug, avaient la même origine. Au même
titre que Lug, le loup pouvait être considéré
comme le Voyant. Ne dit-on pas que le loup, à l’instar
du lynx, a une vue perçante ?
Ainsi
cette confusion rapprochait Lug de l’Apollon
Lumineux, reconnu par les Grecs comme « le
maître des loups ». Cette interprétation
Lug-Loup se maintiendra et permettra quelques
siècles plus tard, au VII° ou au VIII° siècle,
une christianisation de cette source d’Artaix sous
le nom de Saint Leu (1), archevêque de Sens (573-623)
aujourd’hui connu sous le nom de Saint Loup (2).
Pour conjurer l’influence néfaste de l’idole,
Saint Loup avait, pour les clercs de l’époque,
l’avantage d’avoir le même nom et un nom qui
laissait espérer des yeux de lynx aux enfants malades.
Mais il y a mieux : parmi ses nombreux miracles, on raconte que
le prince Boson se convertit après avoir vu Saint Leu
rendre la vue à un aveugle, et après la mort de
Saint Leu, une femme aveugle depuis 30 ans recouvra la
vue au toucher des reliques du saint (3) ! La christianisation
de l’idole Leu en Saint Leu
aboutissait ainsi à un échange significatif et donc
aisé, pacifique et profitable, échange qui n’empêchait
pas, dans les faits, les paysans du coin de continuer leurs pratiques
païennes anciennes, puisque le nom de leur idole n’avait
pas changé...ou si peu !!! La continuation des coutumes
païennes en effet après la christianisation est chose
courante et les fontaines guérisseuses sont encore nombreuses
aujourd’hui.
On rencontre ce dieu gaulois Lug ailleurs en
Brionnais. On a découvert à Saint-Maurice-lès-Châteauneuf,
sur le domaine de La Tour (4), une statue (Fig. 2) et
les grands celtisants dont nous avons parlé plus haut ont
identifié en cette statue la représentation du dieu
Lug (Rossi, 2009, pp. 93-95).
Fig. 2 - Statue du dieu Lug à Saint Maurice-lès-Châteauneuf.
Fg. 3 - Plan de l’habitat où fut découverte
la statue (Fig. 2). Ce sanctuaire
semble être la copie conforme du temple gallo-romain de
droite.
On a découvert cette statue près des restes de ce
qui fut un sanctuaire (Fig. 3).
Or il se trouve que l’axe qui relie l’entrée
du sanctuaire au chœur de l’abside est orienté
au sud-est. Cet axe vise exactement Chauffailles à l’est
et Artaix à l’ouest et suit le tracé de routes
secondaires, restes d’une probable voie antique (Fig. 4).
Voici donc La Tour, où l’on a mis au jour une statue
du dieu Lug-Mercure dont le temple est orienté
dans la direction d’Artaix, Artaix où est honoré
le même dieu Lug-Mercure...
Fig. 4 - Axe sud-est de l’orientation du sanctuaire du dieu
Lug à Saint-Maurice.
En pointillés les restes d’une voie antique.
Mais
il y a mieux. Pourquoi cette ligne vise-t-elle également
Chauffailles ? En réalité, elle vise exactement
le Mont Saint-Rigaud (Fig. 5).
Fig. 5 - Le sanctuaire du dieu Lug orienté vers le mont
Saint-Rigaud.
Existe-t-il
une raison à cela ? Voici ce que nous dit l’abbé
Comby, selon des notes de l’abbé Louis Chatelet,
recueillies en 1942, au sujet du Mont Saint-Rigaud :
« Le sommet du Saint Rigaud fut, au temps des Celtes,
un des principaux lieux de culte. Tous les ans, il s’y tenait,
en été, une grande réunion politique et religieuse.
On y venait de grand matin du Beaujolais et du Charolais, on y
apportait des offrandes aux dieux, on y exécutait des danses
religieuses. Le soir, il y avait réunion et grand conseil
entre les chefs de tribus pour discuter des intérêts
de la tribu, de la paix ou de la guerre.» (5). Autrement
dit le Saint Rigaud, comme Meulin, Milan, etc. était un
sanctuaire du Milieu où se réunissaient une fois
l’an les tribus des environs. On y célébrait
un culte et, comme à Artaix, il y a là une fontaine
guérisseuse dont l’eau possède une «
vertu secrète et indéfinie » (Comby,
p. 170) ! Ce sanctuaire, comme le prouve l’orientation du
temple de St Maurice, devait être consacré lui aussi
à Lug-Mercure, Lug guérisseur,
tutélaire de la source. Cette orientation du sanctuaire
de Saint Maurice vers le sanctuaire du Milieu au Mont d’Ajoux
semble montrer en effet qu’il existait un lien étroit
entre ces deux pôles, un lien religieux ; il n’est
donc pas interdit de penser que le culte à Lug-Mercure
au sanctuaire du Milieu du Mont d’Ajoux est antérieur
à celui rendu à la source d’Artaix.
On
peut alors se poser la question de savoir si on prêtait
à la divinité du Mont d’Ajoux le même
pouvoir qu’à Lug, le Voyant,
à Artaix ? Il ne semble pas. Comme on l’a vu, Lug,
à l’instar de Mercure, était un dieu polyvalent
aux multiples pouvoirs ; c’est ce dieu polyvalent qui devait
présider à la source dont l’eau avait «
une vertu secrète et indéfinie ».
Ce sanctuaire a été par la suite romanisé
: on peut penser que les Gallo-romains responsables de ce renouveau
du culte insistèrent sur le culte à Mercure. On
sait en effet que les Arvernes, non loin d’ici, avaient
fait construire un Mercure géant au sommet du Puy de Dôme
: un Mercure, surnommé roi des Arvernes.
Nous sommes, avec Artaix, La Tour et Saint Rigaud en présence
de lieux de culte au grand dieu Lug-Mercure,
lieux de culte qui perpétuent la mémoire des mythes
celtiques. Ces sanctuaires, par voie de terre ou par voie fluviale,
devaient être en contact permanent à cette époque.
La présence de ces lieux de culte est un témoin
précieux de la vitalité des échanges culturels
et commerciaux entre les Arvernes, les Ségusiaves et les
Éduens et sans doute entre Lugdunum, le
Mont d’Ajoux, sur la voie de Lugdunum,
et les Briennenses.
Ici aussi, comme à Artaix, lors d’une première
tentative de christianisation, le Leu gaulois
devint Saint Leu, c’est-à-dire Saint
Loup !!! Et c’est ce Leu ou Saint
Leu que les foules continuaient à vénérer
dans le sanctuaire gallo-romain, près de la fontaine guérisseuse,
et dont on retrouve le nom beaucoup plus tard, dans Saint
Loup d’Aujoux, ou Saint Loup d’Ajoux…sans
savoir d’où il venait (Comby, pp. 85, 169) !!! La
première christianisation de ce sanctuaire dédié
à Lug-Leu dut avoir eu lieu après
la mort de Saint Loup, c’est-à-dire entre les années
650 et 700 (voir note 1). Comme on l’a vu pour Artaix, cette
christianisation n’empêchait nullement les paysans
de continuer à vénérer leur divinité
tutélaire Lug-Mercure : Saint Leu
n’était qu’un masque, mais un masque tout à
fait adapté à Lug-Mercure. Saint
Leu en effet, comme il est écrit dans le Légende
dorée, brilla par ses nombreux miracles, en voici
un aperçu que l’on peut lire dans la Vie des
saints des Bollandistes :
« Et il se fit beaucoup de miracles à son tombeau,
une femme aveugle depuis 30 ans y recevra la vue ; une autre femme
paralytique y fut guérie ; un prêtre, qui s’était
brisé le corps…fut rétabli en parfaite santé.
Il est invoqué principalement pour la
guérison du mal caduc… et pour le
soulagement des entrailles que (sic) souffrent
les enfants. » (6).
En d’autres termes, Saint Leu ne guérissait
pas seulement les affections oculaires ; on pouvait le considérer
comme le maître de tous les miracles, au même titre
que Lug-Mercure qui, en sa qualité de
maître de tous les arts, pouvait être invoqué
pour toutes sortes de maux.
On comprend mieux dès lors l’abbé Comby (p.170)
lorsqu’il nous dit que l’eau de la source de Saint
Loup d’Aujoux « possède une vertu secrète
et indéfinie » : certains, dit-il, viennent
à la source pour obtenir la chance dans leurs amours ou
leurs affaires, d’autres pour la guérison de leurs
maux, les femmes stériles pour y demander la fécondité,
etc. ; et l’abbé Devaux nous rapporte le cas d’une
femme qui fut guérie de son épilepsie : le mal
caduc dont nous parlent les Bollandistes.
La continuation de ces pratiques païennes ne pouvait échapper
aux religieux de la grande cité voisine, Lugdunum,
lorsqu’ils venaient en pèlerinage au Saint Rigaud.
Aussi des religieux de l’île Barbe, détruisirent-ils
ce sanctuaire dédié à Saint Leu
qui n’était qu’un prête-nom pour Lug
Mercure ; ils ne pouvaient admettre que l’on
blasphémât de la sorte le nom d’un saint qu’ils
honoraient dans leur monastère ; ils remplacèrent
donc ce relent de paganisme par une chapelle dédiée
à St Victor. Saint Victor était
choisi à dessein pour écarter les foules de ce culte
païen, car Saint Victor était un soldat romain qui
fut décapité pour avoir refusé de sacrifier
aux idoles (en 290)… en somme le saint idéal contrairement
à l’ambigu Saint Leu !
Cette rechristianisation du sanctuaire dut avoir lieu à
l’époque de Charlemagne qui avait ordonné
de détruire les sanctuaires païens, c’est-à-dire
vers les années 750. Ce qui n’empêcha nullement
« nos ancêtres de continuer à monter au
Saint Rigaud et d’y continuer à célébrer
leur culte païen », comme le dit justement l’abbé
Comby (p.15). C’est ainsi que le nom de Saint Leu
est resté dans les mémoires et qu’on le retrouve
plusieurs siècles plus tard sous le nom de Saint Loup
d’Aujoux (Comby, pp. 85 et 169) ou Saint Loup d’Ajoux.
Selon le chanoine Odouard (7), le patronage de Saint Victor sur
la chapelle du mont d’Ajoux fut abandonné au profit
de Saint Loup pour une raison et à une date inconnues.
J’ai tenté de fournir une explication à cette
substitution ; cette explication laisse supposer que le nom de
Saint Loup ne fut jamais abandonné dans la tradition
populaire locale ; seule la date officielle de la substitution
reste inconnue.
Il resterait à expliquer le nom Saint-Rigaud ;
on sait qu’il n’existe pas de saint de ce nom, comme
il n’existe pas de saint du nom d’Igny. On
sait qu’Igny est une interprétation pieuse de Sentigny,
le domaine du gallo-romain Sentinius, mais Rigaud
? Les tentatives d’explications de l’abbé Cucherat,
reprises par l’abbé Devaux) et celles du chanoine
Odouard ne sont pas concluantes, malgré les rapprochements
avec l’abbaye de Saint Rigaud à Ligny-en-Brionnais.
La seule hypothèse plausible est celle qui ferait remonter
le nom de Rigaud à Géraud Le Vert, Gérard
Le Vert dans la version francisée ; Géraud
Le Vert, moine clunisien originaire du Brionnais, fonda entre
autres le prieuré clunisien de Crosan (8) dont le monastère
dépendait de l’abbaye Saint Rigaud à Ligny
en Brionnais. Cette abbaye de Saint Rigaud fut dédiée
à Saint Géraud, baron d’Aurillac
(855-909), lui-même fondateur d’une abbaye bénédictine
qui fut un modèle pour Cluny…et pour le moine Eustorge
qui s’était retiré à Ligny. L’abbé
Saint Odon de Cluny (879-942) écrivit la vie de ce Saint
Géraud d’Aurillac ; nul doute que pour Géraud
le Vert, ce Saint Géraud d’Aurillac fut un modèle
et il était d’autant plus attiré par la vie
de ce saint qu’il avait le même prénom ; ce
prénom, dans le dialecte de l’époque au X°
siècle, était Guirald ou Guiraud,
dont on trouve l’ancienne forme latinisée, d’origine
germanique, Ghiroaldus, dans une charte de Cluny
en 866. C’est sans aucun doute ce Saint Guiraud
qui est à l’origine du Saint-Rigaud
de Ligny : le passage de Guiraud à Rigaud
est linguistiquement fondé (9).
Lorsque Géraud Le Vert, autrement dit Guiraud
Le Vert, conclut son périple comme ermite au Mont d’Ajoux,
on peut penser qu’il s’inspira de la vie de Saint
Guiraud, devenu Saint Rigaud, dont il vantait les
mérites auprès des pèlerins qui venaient
le visiter au Mont d’Ajoux. On comprend dès
lors ce qu’écrit le chanoine Odouard : on donna le
nom de Saint Rigaud à la source d’Ajoux après
le décès de Guiraud Le Vert, les pèlerins
s’étant aperçu que cette source miraculeuse
avait une efficacité accrue parce qu’elle coulait
près de la dépouille de l’ermite. Nous pourrions
ajouter que ce bienheureux Guiraud Le Vert s’était
tellement assimilé à Saint Guiraud-Rigaud
qu’il apparaissait lui-même comme un nouveau
Saint Rigaud, aux yeux des pèlerins et des populations
locales.
Ce n’est que quelques siècles plus tard que le Mont
d’Ajoux lui-même devint le Mont Saint-Rigaud.
Bien que le nom donné au Mont d’Ajoux, Saint-Rigaud,
soit relativement tardif, je l’utilise dès le début
de l’histoire, comme le fait l’abbé Comby,
comme s’il avait toujours existé ; on voudra bien
m’en excuser.
Références
Bollandistes (Les Petits-), Vie des Saints,
par Mgr Paul Guérin, vol.X, pp.397-400, Bloud et Barral,
Paris, 1876.
Comby Auguste (Abbé --), Histoire
de Propières, 1942, publié par l‘Association
"Patrimoine en Haut Sornin", Imprimerie clayettoise,
2011.
Cucherat, F., L’abbaye Saint Rigaud
dans l’ancien diocèse de Mâcon, Protat,
Mâcon, 1853.
Devaux (Abbé -), La montagne de Saint
Rigaud dans le Haut Beaujolais, 1896, Éditeur Emmanuel
Vitte, Lyon.
Peillon, Léon, Du prieuré d’Ajoux
au Mont Saint Rigaud, 1996. Voir note 5.
Rossi Mario, Les noms de lieux du Brionnais-Charolais, témoins
de l’histoire du peuplement et du paysage, Publibook,
Paris, 2009.
Sergent Bernard, Le livre des dieux, Celtes
et Grecs, Paris, Payot, 2004.
Sterckx, C, Des dieux et des oiseaux. Réflexions
sur l’ornithomorphisme de quelques dieux celtes, Mémoires
de la Société belge d’études celtiques,
12, pp.1-128.
Voragine (de-), Jacques, La Légende
dorée, Paris, Garnier-Flammarion, 1967 ; écrite
par Jacques de Voragine vers 1264.
(1)
«Jusqu'au XIIe siècle, il suffisait qu'un personnage
fût environné d'une renommée de vertu plus
ou moins légitime ou qu'i1 fût mort dans des circonstances
plus ou moins extraordinaires pour qu'il fût "canonisé",
c'est-à-dire inscrit sur une Iiste officielle, mais locale,
établie dans un diocèse ou dans un grand monastère
», Abbé Devaux (p. 20), voir note 5.
(2) Au Musée de la Tour à Marcigny, on peut voir
uns statue de Saint Loup qui porte la mention Saint Loup
à l’avers et Lug au revers.
(3)
Je dois ici vivement remercier Lucien Clément qui a attiré
mon attention sur ce type de miracles de Saint Loup dont fait
état la Vie de Saint Loup racontée par les Bollandistes
au XIX° siècle. Dans la Légende Dorée,
à laquelle je m’étais référé,
Jacques de Voragine (XIII° siècle) raconte que ce Saint
Loup brilla par ses miracles, mais ne fait aucunement état
de guérisons d’affections oculaires.
(4) Domaine de Madame et Monsieur Guittat.
(5) Je remercie vivement Lucien Clément qui m’avait
fait parvenir de larges extraits du manuscrit de l’abbé
Comby transcrits par l’abbé Louis Chatelet. Voir
également les Archives de la Collégiale Notre Dame
de Beaujeu. Je le remercie aussi de m’avoir communiqué
les ouvrages de l’abbé Devaux et de Léon Peillon
(voir Références).
(6) Bollandistes, p. 399.
(7) Le chanoine Odouard, curé de Monsols, publie en 1923
une brochure intitulée « Le prieuré de
Saint-Rigaud ou d’Ajoux à Monsols ». Léon
Peillon, en 1996, résume et commente cette brochure dans
un document fort intéressant (voir Références).
(8) Crosan est situé entre Montmelard et Matour.
(9) Le passage de Guiraud à Rigaud
est une inversion, appelée métathèse, très
fréquente dans l’évolution phonétique,
facilitée ici par le fait que Ri dans
Rigaud, à l’époque où l’on roulait
les R, était une prononciation plus facile
que Gui- dans Guiraud ; une autre raison
explique ce passage : Rigaud était un patronyme
beaucoup plus fréquent que Guiraud : aujourd’hui
encore, dans l’annuaire téléphonique, aucun
Guiraud, mais 70 Rigaud en Saône et Loire,
et dans le Rhône : 41 Guiraud, mais 216 Rigaud
!
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